Principaux muscles mobilisateurs des articulations intervertébrales

Les muscles du dos sont relativement peu actifs dans la position debout au repos ; toutefois, ils exercent (spécialement, les muscles courts de la couche profonde des intrinsèques) la fonction de stabilisateurs de la colonne vertébrale requise par la station debout. Foutefois, gardez à l'esprit que dans ces mouvements comme dans tous les autres, la contraction excentrique (relaxation contrôlée) des muscles antagonistes est vitale pour le contrôle souple du mouvement. Par conséquent, c'est réellement l'interaction des muscles antérieurs (abdominaux) et postérieurs (dos) (aussi bien que les paires hétérolatérales de chaque) qui procure la stabilité et qui produit le mouvement du squelette axial, davantage comme des fils qui soutiennent un mât. Souvent des maux de dos chroniques (comme ceux provoqués par une lordose lombaire excessive) résultent d'un déséquilibre dans ce support (absence de tonus des muscles abdominaux dans le cas de la lordose). Pour rétablir cet équilibre, le patient a besoin d'exercice pour éliminer l'excès de poids mal réparti.

Les muscles plus petits possèdent généralement une plus grande densité de fuseaux neuro-musculaires (récepteurs sensoriels de la proprioception, répartis et imbriqués dans les fibres musculaires) que les gros muscles. Il a été suggéré que cette particularité pourrait être liée au fait que les petits muscles sont utilisés pour les mouvements les plus précis, tels que les mouvements posturaux délicats ou la manipulation et qu'ils requièrent de ce fait un rétrocontrôle proprioceptif plus développé. Les mouvements attribués aux petits muscles sont définis en tenant compte de leurs sites d'insertion et de la direction de leurs fibres, mais aussi de leur activité enregistrée par électromyographie pendant l'exécution des mouvements. Toutefois, des muscles tels que les rotateurs sont tellement petits et placés dans des positions tellement peu favorables sur le plan mécanique que leur capacité de produire les mouvements décrits est quelque peu discutable. De plus, de tels petits muscles sont souvent superflus par rapport aux grands muscles qui contribuent aux mêmes mouvements et dont la supériorité mécanique est évidente. C'est pourquoi il a été suggéré (Buxton et Peck, 1989) que les plus petits muscles de telles associations fonctionneraient davantage comme des organes de proprioception (moniteurs kinesthésiques), les muscles plus grands contribuant pour leur part à produire le mouvement.